Il me manque le chahut…
Joyeux babillages de début d’ateliers,
Plaisir des retrouvailles,
Suspense des propositions à venir, Raclements de gorge et invitations répétées au silence pour proposer la première piste d’écriture.

 

J’aime le lien qui se tisse entre les participants au fil des séances

J’aime la fébrilité avant de recevoir la proposition d’écriture

J’aime ceux qui plongent direct sur la page vierge ou lignée

J’aime ceux qui soupirent à chaque fois mais finissent toujours par écrire quelque chose qui leur plait

J’aime ceux qui voient dans la consigne un clin d’œil à un évènement survenu le matin même, à l’affût ou non de synchronicité

J’aime la désobéissance, les chemins de traverse

J’aime ceux qui s’inspirent en regardant le plafond

J’aime les pleins et déliés scolaires, les écritures penchées, les caractères illisibles de moi.

Je convoque ces moments en me refusant à la nostalgie. Je ne veux pas des souvenirs comme des poignards, je les veux comme cadeaux, confiseries, pierres d’achoppement.