Je suis fidèle lectrice de la bibliothèque de Spay depuis plusieurs années, bien que n’habitant pas la commune mais le village voisin.

Richard, le bibliothécaire m’a proposé un atelier d’écriture, un samedi matin de décembre 2023. Il ne me restait qu’un samedi de disponible, mais il m’a rassurée m’expliquant qu’il était possible de ne venir qu’à l’un de ces ateliers.

Je n’ai jamais aimé les dissertations à l’école, car j’aimais rarement les sujets qui nous étaient proposés. J’obtenais alors des notes juste acceptables, et j’avoue que j’avais un peu de stress avant cette nouvelle expérience. Je me demandais bien ce que j’allais pouvoir écrire, tout en me disant que ce n’était qu’une nouvelle expérience à vivre.

Le jour de l’atelier, nous n’étions que 3 adultes (hormis l’animatrice) pour 4 enfants/adolescents.

Nous avons commencé par décliner 10 choses que nous aimions dans la vie et, 10 choses que nous n’aimions pas. Chacun de nous a vraiment joué le jeu, même s’il s’agissait, parfois, d’avouer des parties assez intimes de nous. Chacun a également accepté de tout lire et nous nous sommes aperçus que ce que nous écrivions, quelque soit l’âge n’était pas jugé par les autres car nous avions tous notre part de lumière et notre part d’ombre.

Après le premier exercice, notre «animatrice» nous a proposé d’écrire sur le thème suivant : « La marchande de rêves ». Il était possible d’utiliser tous les styles que nous souhaitions (prose, poème, chanson, …).

Cet exercice m’a tout de suite inspirée. Je suis partie dans une histoire abracadabrantesque, et ai été très surprise quand le temps imparti touchait à sa fin.

Chacun a lu son écrit. Tout le monde avait trouvé quelque chose à dire, et avec des styles totalement différents. J’ai trouvé que les jeunes avaient beaucoup d’imagination et ai pensé que la relève en tant qu’auteur serait bien assurée !

La lecture de mon texte provoqua des rires ce qui me flatta énormément, car j’avais pris un plaisir fou à l’écrire.

En troisième exercice, la consigne fut d’écrire un « Pantum », style que je ne connaissais pas, mais qui m’inspira encore. Là encore, je fus agréablement surprise des textes des autres participants.

Ayant fini cet exercice avant les autres, je pus même écrire un texte personnel que je n’ai pas transmis.

Comme dernier exercice, nous dûmes nous inspirer d’une image pour écrire un petit texte. Je parvins à trouver un peu d’inspiration, même si elle était moins grande qu’auparavant.

En conclusion, ce moment m’a apporté beaucoup de joie. J’ai repris confiance dans ma capacité à écrire. J’ai pu comprendre que tout le monde pouvait avoir de l’imagination. Quand il n’y a pas de note, de pression, l’écriture me semble beaucoup plus naturelle. J’espère que cet atelier aura développé des vocations d’écrivain.

En rentrant chez moi, j’étais heureuse de ma matinée. Mon mari a accepté que je lui lise le texte sur « La Marchande de rêves » et m’a fait un beau compliment puisqu’il m’a dit que j’aurais de l’avenir à écrire des contes pour enfants !

J’aurais aimé pouvoir réaliser cet atelier auprès de mes grands enfants, mais je n’ai pas le talent de l’animatrice et aucun n’a souhaité écrire !

C’est donc un atelier que je conseillerais, sans modération, à tout public. Le seul risque est de devenir addict à l’écriture, mais, là, je trouve que c’est plutôt une belle addiction !

Peut-être pourrait-on prolonger l’exercice en publiant les écrits des jeunes (s’ils le souhaitent) pour être lus par leur pairs, à la bibliothèque de Spay !

Merci à l’animatrice pour ce beau moment de partage.

Marie-Hélène